Seattle est au rock n'roll ce que Bethléem est au christianisme.
Spin Magazine (1992)

On a besoin qu'il arrive à nouveau quelque chose comme ça - pour changer la face de la musique. Tout de suite!
Mike Inez (Alice In Chains)

27/04/2012

KARP, ou comment passer son adolescence à Olympia, WA en 1990

Bon, moi je suis toujours un peu en retard niveau sorties d'albums, dvd, etc... A ma décharge, j'habite à la campagne, dans le trou du cul du monde. Vous me dire maintenant avec internet, on n'est jamais perdu... Effectivement... Tout ça pour dire que je me suis aperçu, en lisant le dernier Noise avec beaucoup de retard, qu'un docu sur KARP, plus ou moins mythique groupe d'Olympia des années nineties, était sorti et à priori, avait fait son petit bonhomme de chemin...

Y'a un membre de KARP qui n'est désormais inconnu de personne, c'est Jared Warren, sévissant il y a peu encore chez les Melvins en compagnie de son pote de Big Business Coady Willis... Jared Warren est un pur produit du North West, né dans la banlieue d'Olympia, et, à l'age du lycée, directement influencé en cela par la scène indé du coin, foisonnante et en plein boom (on se répète encore : K Records, Kill Rock Stars, Bikini Kill, Bratmobile, Sleater Kinney, Beat Happening, Riot Grrrls...) et impressionné plus qu'à son tour par un groupe du pays qui déchire sa vieille maman : les Melvins (Aberdeen est à portée de main à vol d'oiseau...)

Calvin Johnson (Beat Happening, K Records) : A ce moment là, rien n'était plus énorme et excitant qu'un concert des Melvins à Olympia. Pour les kids, ils étaient LA solution.

Jared monte donc en 1990 avec ses deux grands potes, Chris Smith aka Chris "Slayer" au chant / guitare, et Scott Jernigan à la batterie, un trio nommé KARP, pour Kill All Redneck Pricks, une appellation plutôt poétique... Trio sous perfusion Melvins hardcore Black Sabbath + petite pointe de mélodie, KARP fait son trou jusqu'à tourner nationalement, entre autres en première partie de Beck (qui est fan), et internationalement, puisqu'ils finiront au Japon... Déglingue totale, inclassable à l'époque (entre metal et punk), malgré tout complètement originale (même si très melvinesque, on les surnommera indifféremment "Little Melvins" ou "Melvins on Crack" à leurs débuts), la musique de KARP te déconnecte complètement les neurones tout en t'injectant l'équivalent de 12 Red Bull prit en une seule fois en intra-veineuse...

KARP sortira 3 (très bons) albums, avant que les problèmes de drogues ne rattrapent Chris Smith et enterrent en 1998 le devenir du groupe. Jared Warren et Scott Jernigan tenteront une nouvelle aventure ensemble en compagnie de l'infatigable Joe Preston (Earth, Melvins, Sunn O)))...) au sein de The Whip... Pas pour longtemps, Scott se tuant dans un accident de bateau peu de temps après les débuts du groupe. The Whip n'aura eu le temps que de signer un single chez Wantage Records... La suite, on la connait, la loose oublie Jared, qui part monter Big Business en compagnie de Coadie Willis...

William E. Badgley : Quand Scott est mort, on a commencé à réaliser qu'il y avait certainement une finalité à cette histoire. Et plus encore quand Jared a monté Big Business, c'était un peu comme un indice que l'histoire commençait à prendre une bonne tournure, simplement parce qu'il continuait. C'est comme s'il s'était confronté à toute cette noirceur. Parce que, tu vois, je pense que la musique nait de relations vraiment intimes entre plusieurs personnes, et plus que jamais dans le North West, et à ce propos, remplacer un des membres du trio, Chris en l’occurrence, était inconcevable, et continuer à deux encore moins. Jared a maturé et s'est confronté à toute cette noirceur (avoir vu ses amis, l'un sombrer dans la drogue, l'autre mourir), et c'est justement grâce à cette confrontation qu'il a pu continuer son chemin. Quand il a débuté Big Business, c'est ce que ça voulait dire pour beaucoup de monde ici, moi inclus : qu'il était revenu, qu'il avait survécu à tout ça. C'était vraiment cool. Et puis la cerise sur le gâteau : être invité à joindre les Melvins... La boucle était bouclée.

Le docu, quand à lui, est une ode à l'indi rock et à l'éthique DIY, et permet de saisir l'ambiance de l'époque dans cette petite ville satellite de Seattle, alors en pleine lumière musicalement parlant... Il a depuis fait le tour du monde, présenté dans 8 pays et une quarantaine de villes.

William E. Badgley : C'est clair pour tout le monde à Olympia, que KARP était un groupe vraiment porté par l'amitié que ces trois là avaient les uns pour les autres. Ils étaient vraiment une famille, et c'était à ce propos vraiment fun de faire un film sur eux, parce que l'amitié joue une grande part dans la musique, et spécialement dans la musique du North West. Il y a un mot sur la jaquette du dvd qui dit : "Kill All Redneck Pricks est la biographie d'une amitié, parce que ultimement, le son d'un groupe est avant tout le son de leur amitié". C'est un peu cucu comme phrase, mais je l'ai utilisé quand même parce que pour moi ça touche un point essentiel, qui est que la musique est l'exacte équation mathématique de la combinaison de quelques péquins enfermés ensemble dans la même chambre.


Ci dessus le trailer du documentaire, et Bacon Industry, morceau phare du troisième album de KARP, repris par les Melvins version Big Business... la boucle est vraiment bouclée!!! Un morceau extra de KARP dans la playlist Grooveshark à droite. Big Business visible en live au Hellfest 2012!

21/04/2012

1994, 9 avril : Pearl Jam et Mudhoney propulsés à la Maison Blanche!!!

En ces temps de carnaval électoral pour élire notre prochain clown président, j'ai trouvé marrant de ressortir cette vieille histoire ou, l'espace d'une journée, PJ et Mudhoney ont tenté un coup d'état et se sont retrouvé à la tête du pays le plus puissant de l'univers!!! Vous m'croyez pas??? Voyez plutôt :

Rrraahh la gueule les superstars du grunge!!! Bon, trève de plaisanterie : c'était le 9 avril 1994, il y a 18 ans, autant dire des lustres, et Kurt Cobain venait d'être retrouvé mort dans sa maison de Seattle... Autant dire que l'ambiance était pas au mieux, mais malgré ça, ça déconnait grave... PJ, alors en tournée avec Mudhoney, acceptait une invitation de la Maison Blanche, histoire de visiter les lieux, parler orga de concerts avec l'administration Clinton et taper le bout d'gras avec Bill.

Eddie Vedder : On était là spécifiquement pour voir s'il y avait moyen d'utiliser pour nos concerts certaines bases militaires récemment désaffectées. Ça aurait pu être une possibilité de squizzer Ticketmaster et d'en faire profiter les économies locales défavorisées par ces fermetures. On m'avait aussi demandé si je serais d'accord pour participer à une réponse officielle du gouvernement au suicide de Kurt, mais à ce moment là j'étais trop choqué pour offrir la moindre aide.

Mark Arm (chanteur de Mudhoney) : Comme à l'habitude, Pearl Jam nous a invité à venir avec eux. Moi, Dan et Matt avions fumé avant de venir. Matt avait toujours un joint sur lui, et le conducteur du bus qui nous emmenait a commencé à nous parler de comment les services secrets se démerdaient toujours pour tomber sur ton shit, ou comment une femme s'était fait arrêter pour avoir sur elle un coupe ongle ou quelque chose comme ça. Et tout d'un coup j'ai regardé Matt qui était littéralement en train de se décomposer.

Matt Lukin (bassiste de Mudhoney, ex Melvins) : J'avais un autre joint que je voulais fumer sur la route, mais là j'ai réalisé : Bordel on était en route pour la putain de Maison Blanche. J'avais plus le temps de fumer ce joint. Donc je l'ai bouffé. J'ai maché ce putaing de joint, et c'était vraiment sec. Ça m'a pas empêché d'être défoncé.

Mark Arm : Craig Livingstone, le directeur de la sécurité à la Maison Blanche, c'est lui qui nous a accueilli. Pearl Jam est parti rencontrer Clinton. On aurait espéré le voir, mais on savait pertinemment qu'on n'était pas des invités spéciaux...

Jeff Ament : On y est allé avec Mudhoney, et quelqu'un est arrivé en disant : vous 5 vous allez avec moi - les 5 c'était nous - et vous autres vous prenez par là". Les gars de Mudhoney ont eu droit à un tour B, et nous au tour A. On a vu le bureau Ovale, et on a rencontré Clinton. Je dois avoir un film de ça quelque part. C'était incroyable. On a pas mal blagué. On n'avait pas peur de lui demander n'importe quoi, et il n'avait pas peur de nous parler de n'importe quoi. C'était juste comme un bon pote.

Matt Lukin : On nous a dirigé vers la visite habituelle. Un gosse nous a reconnu et nous a demandé un autographe. Ok pas de soucis, mais tout d'un coup un paquet de monde s'est agglutiné sur nous, en pensant qu'on était Pearl Jam. On était là : "Non non non, vous savez pas qui on est. Vous ne voulez pas de nos autographes". Et ils étaient là : "Si si, vous êtes Pearl Jam".

Dan Peters (batteur de Mudhoney) : Je suis sûr qu'un coup arrivé chez eux, quand ils se sont aperçu qu'un gars nommé Dan Peters avait signé leur bout de papier, ils se sont dit : "Qui c'est ce con?"

John Hoyt (l'organisateur de la visite) : Normalement Pearl Jam n'était pas là pour rencontrer le président. Pendant la réunion au sujet des bases militaires désaffectées, le secrétaire de Clinton est venu en demandant si PJ avait un moment pour rencontrer le président. C'était vraisemblablement l'effet Kurt Cobain. Donc ils l'ont rencontré, et à la fin, Clinton a demandé à parler à Eddie. Quand Eddie est revenu, il s'est retourné, et je me souviens l'avoir entendu dire "A la prochaine Bill"

Kelly Curtis (manager de PJ) : On était dans le Bureau Ovale, et Clinton a demandé à Eddie si il devait s'adresser à la nation. Eddie lui a dit que non. Le gouvernement se demandait s'il y aurait une vague de suicide suite à la mort de Kurt.

Putain ils sont chouettes ces gars de Mudhoney et PJ... On sera heureux de les revoir cet été... Ça vous dirait vous de visiter l'Elysée par exemple??? Alors votez pour moi demain et je vous invite tous pour faire la foire si je suis élu... Ah ouais merde j'ai pas les 500 signatures... J'ai un autographe de Dan Peters et un autre de Matt Lukin, ça compte ça??? Remarquez si chacun d'entre nous était président, je pense pas que personne y verrait la moindre différence avec les clowns qui se présentent... Tenez, vous aussi vous pouvez être candidats : allez donc voir ça : http://www.touscandidats2012.fr/, ça a été créé par le mouvement Colibri, qui se bat pour plus de bon sens dans ce monde pourri jusqu'à la moelle, et qui s'est trouvé deux jolies représentantes en les personnes de Marion Cotillard et Mélanie Laurent. Le principe : tu fais ton affiche, tu donnes ton slogan, et t'es candidat... Bon, ça n'apporte pas grand chose au schmilblick, c'est juste que ça fait se rendre compte qu'il y a pas mal de monde qui recherche autre chose que cette politique politicienne qui nous emmerde tous. Colibri reprend pas mal d'idées écologistes qui ont été développé par Pierre Rabhi, un vieux monsieur de l'Ecologie, fondateur de Terre et Humanisme (un organisme qui se bat pour l'autonomie alimentaire en Afrique surtout, et en France aussi), qui a prouvé par la simple force de ses bras qu'une vie plus saine et joyeuse est possible pour tous... C'est un des défenseurs de la "simplicité volontaire", ou de la "sobriété heureuse", ce qu'on nomme habituellement la "décroissance" (non non ça fait pas mal la décroissance, on peut la toucher, c'est pas une sorte de monstre aux grandes dents), à l’instar d'un Henry David Thoreau par exemple... Comme il dit le gars : "Cultiver son jardin est un acte politique"... Et ben moi laissez moi faire mon jardin et participer à la politique du pays à ma façon... Y'a plein d'alternatives et de gens qui se battent aujourd'hui pour quelque chose de plus juste, c'est vers ça, à mon gout, qu'il faut se tourner, parce que bon, excusez moi, mais est ce que les politiciens font vraiment quelque chose pour nous??? C'est à chacun de se prendre en charge, d'être responsable de soi même. On n'a pas besoin de rigolos pour nous dire quoi faire... C'est ça l'éthique PUNK, c'est ça le Do It Yourself, bordel de chiotte!!!!! Maintenant ça va pas m’empêcher d'aller voter, juste pour apporter mon grain de sel à faire chier le monde!!! Sur ce bon dimanche!!!

09/04/2012

La story Mother Love Bone + les bootlegs de MLB à posséder absolument (par PYC)

Mother Love Bone... Ces Trois mots ne veulent strictement rien dire, Rien ! Mais pour toute personne qui a la sensibilité « Grunge », c’est un mystère ! C’est l’histoire d’un groupe comme il en existe tant, 5 mecs, jeunes, sympas, faisant partie d’une scène musicale locale, passionnés, et qui se rencontrent et montent un groupe de rock ! Oui, mais c’est l’agrégation de trois groupes phares de la scène de Seattle : Malfunkshun, Green River et Ten Minute Warning, groupes dissous et dont certains de ses membres connaitront des destinées diverses et une reconnaissance Mondiale. Ten Minute Warning a en son sein Duff Mac Kagan, futur bassiste des Guns, et Greg Gilmore, batteur de Mlb. Au sein de Green River, il y a Mark Arm et Steve Turner, futur piliers de Mudhoney, mais également Jeff Ament et Stone Gossard, respectivement bassiste et guitariste de MLB et futur Pearl Jam, ainsi que Bruce Fairweather, guitariste de MLB. Et enfin, Andrew Wood, bassiste et chanteur de Malfunkshun, futur frontman de Mother Love bone, qui disparut d’une overdose à l’âge de 24 ans…. Sans ce groupe, pas de Temple of The Dog, pas de Pearl jam…. Vous imaginez ?

Mais Mother Love Bone, c’est quoi en fait ???? Courant 1987, ALORS QUE Alice In chains commence à se faire un nom dans les salles de concert de Seattle, que Soundgarden peaufine sa force de frappe rythmique et vocale, Mother love Bone commence à répéter, improviser, jouer ! Toute la force de ce groupe est de compter en son sein un chanteur fantasque, dont le look à la croisée de David Bowie, Mark Bolan et Freddie Mercury intrigue ! Sa présence scénique est incroyable, c’est la première et dernière Rock Star auto proclamée de SEATTLE , capable de jouer devant 3 personnes ou devant 500 personnes, comme si il était dans un stade ! Musicalement, ils sont impressionnants, mixant les influences led zeppeliniennes, les textes remplis de références bibliques, historiques, de comics, de souffrance, de lutte, d’amour ! Après un premier mini album : « SHINE », ils effectuent une tournée en première partie des « Dogs d’Amour », et écument les salles de concert autour de Seattle.

Ils commencent à se faire un nom et suscitent l’intérêt de nombreuses maison de disques…La force de Mlb, ce sont ces 5 gars dont deux ont vraiment envie de réussir ( Gossard et Ament) et qui font de la pub de partout, 2 autres gars talentueux, et un chanteur qui n’a pas la même force vocale qu’un Staley, un Cornell ou un Lanegan, mais qui, par son interprétation, son charisme, sa boulimie d’écriture, d’interprétation, son style si unique, porte en lui les germes du futur putain de groupe qui va réussir. Mais si MLB est magique, c’est également parce qu’au sein de ces talents, il y a beaucoup de tension, ce ne sont pas les meilleurs amis du monde, mais il y a aussi de la drogue…. Car Wood, sous ces dehors de grand Prêtre de la musique est une âme torturée, malade, hyper sensible…. De cure de désintox en cure de désintox, il réussit à amener le meilleur, la magie et la quintessence d’une âme d’artiste au sein d’un collectif ! Fin des 80’s, de nombreuses compagnies de disques veulent signer ce groupe la ! Allez, ¼ de millions de dollars et Polygram l’emporte !

Apple, c’est leur seul et unique album (en dehors des bootlegs….. dont je suis l’heureux propriétaire), mais quelle galette ! A coté de pur morceaux rock (This is shangrila, Half Ass Monkey Boy, Captain Hi Top), on peut se délecter des chefs d’œuvres mélodiques (Stargazer, Stardog Champion, Gentle Groove) ou des entrainants Holly Roller et Come Bite The Apple !!! Les morceaux de cet album sont fantastiques, différents et si inspirés, suintant le génie à l’état pur ! Mais là ou le génie de Wood prend tout son sens, c’est sur des morceaux ou il joue du piano: Man of Golden Words et bien sur Crown of Thorns, superbes balades reprises par de nombreuses formations.

Le 16 mars 1990, Andrew Wood est retrouvé inconscient par sa copine Xana La Fuente. Trois jours plus tard, il est décidé de le débrancher de tous les appareils qui le maintiennent artificiellement en vie… La fin de Mother Love Bone, c’est le passage pour la scène musicale de Seattle de l’adolescence à l’âge adulte…. La fin de l’innocence….. et Le grunge explose à la face du monde ! il y a eu à Seattle un avant…. Et un après MOTHER LOVE BONE !

Pour conclure, quelques conseils sur les documents à se procurer absolument. Pour tout fan de Mother Love Bone qui se respecte, il est nécessaire d’avoir TOUT ! Bon, il est très difficile 22 ans après le décès d’Andrew Wood d’avoir des flyers ou posters, mais cela se trouve, même si c’est effectivement très cher. Néanmoins, pour toute personne vraiment fan et qui souhaite s’intéresser à son génie créatif, je retiendrais 4 objets essentiels :

The Love Bone Earth Affair qui est une vhs sortie après son décès et qui capitalise sur le succès de Pearl Jam et Temple Of The dog. Cette vidéo est impossible à avoir( je l’ai) mais on peut la regarder sur You tube.

Les deux bootlegs : Words and Music : Communication. Ce sont deux pépites remplies de compositions personnelles, de morceaux inédits de Mother Love Bone, mais également de deux chansons de Temple of the Dog jamais éditées.

Le Live Sister Ass qui est l’avant dernier concert du groupe à Seattle et qui retranscrit parfaitement l’énergie et la folie des concerts du groupe.

Enfin, le dvd de Scott Barbour : Malfunkshun : the Andrew Wood Story qui retrace la vie d’Andrew Wood, ses souffrances, ses dépendances à travers les témoignages de nombreux de ses amis ( Les ex MLB, Kim Tayil, Chris Cornell et Matt Cameron de Soundgarden, le producteur Jack Endino, le photographe Lance Mercer etc.…) et sa famille.




Voilà, on en parlait depuis un moment, franchement qui mieux que PYC pouvait écrire un truc sur MLB??? C'est surement le plus grand fan de Mother Love Bone en France, et un des ultimes grands fous de Grunge de la contrée toute entière... Vous avez quelques morceaux de Mother Love Bone et Malfunkshun dans la playlist Grooveshark à droite...

01/04/2012

Seattle Grunge's Anecdotes : Soundgarden live à Olympia '88 + Live To Rise nouveau single


Ben Shepherd (March Of Crimes, futur bassiste de Soundgarden) : Soundgarden jouait ce jour là à Olympia. Je me souviens c'était dehors. C'est là que j'ai rencontré Chris (Cornell) pour la première fois, juste avant qu'ils jouent. C'est Kim qui me l'a présenté. Et c'était la première fois que je voyais Matt jouer avec eux. Pour moi c'était génial, ils avaient désormais un vrai batteur. C'était une super journée, le ciel était bleu, le soleil se reflétait dans la chevelure blonde de Matt, et il y avait un paquet de hardcore kids, et pas mal de notre génération de musiciens et de fans de musique étaient là. Et les flics aussi, qui avaient autorisé le concert à avoir lieu. Les flics d'Olympia étaient généralement des putains de connards. Ils étaient définitivement effrayés par les punks rockeurs. Ils avaient tenté d’arrêter March Of Crimes un couple de fois ici, alors qu'on devait jouer : Qu'est ce que vous faites là vous??? Sales punks!!! Curieusement, à ce show là, tout le monde était ok...

Stuart Hallerman (ingé son de Soundgarden, ami d'enfance de Hiro Yamamoto et Kim Thayil) : Un moment, je me suis mis en retrait de la table de mixage pour voir comment ça sonnait. Et juste là, il y avait quelques flics. Je leurs ai demandé : "Comment trouvez vous le concert?". Et un des flics m'a répondu : "Tu vois, avant je pensais que ce genre de musique était affreux, et ce groupe là en particulier, j'ai toujours pensé qu'ils avaient des paroles grossières, mais en fait c'est vraiment décent, et ils sont vraiment talentueux". Puis on s'est mit à regarder le concert tous les deux, et à la fin de Fopp, Chris - au lieu de chanter "Fopp and rock" - a gueulé "SUCK MY COCK! SUCK MY COCK! C'était juste un peu trop pour rester décent...

En exclu, le nouveau single et accessoirement premier morceau de Soundgarden depuis 1997 : Live to Rise (présent sur la BOF de "Avengers Assemble"). Tout à fait subjectivement, c'est plutôt bon, et plus on l'écoute, plus c'est puissant!!! Bordel, le retour des riffs plombés et des solos de Kim Thayil, c'est un bonheur!!!!



Sources tirées du bouquin de Mark Yarm : Everybody Loves Our Town