Rrrraaaahhh bordel the Melvins!!!!!!!!!.......................................... Putain merde the MELVINS à 40 bornes de chez moi!!!!??? The Melvins : ceux qui firent le lien entre mon amour pour le grunge et ma vénération du stoner-doom, légendes ultimes du premier, précurseurs indiscutables du second, inventeurs avant l'heure de ces longues plages lourdes, lentes et reverberisées qu'on appela par la suite "drone" avec le succès de groupes tel Sunn O))) (écoutez moi Hung Bunny sur Lysol : un monument)... Mes idoles de jeunesse quoi!!!! Enfin, nos idoles de jeunesse, puisqu'on était deux vendredi dernier pour assister au phénomène, en clôture de la première des deux nuits du festival Levitation France d'Angers, chouette rassemblement d'amoureux de musique psyché importé d'Austin, Texas par ses inventeurs : The Blacks Angels... Allez va, je vous laisse avec mon pote Arnaud, bloggeur émérite et amoureux de toutes les musiques, qui saura vous faire vivre cette belle soirée : voir http://ziqueinmyhead.blogspot.fr/
Ceci étant dit, je tiens juste à dire que oui, même les plus grand guerriers ont droit au repos de leur propre cul, surtout quand ils mesurent 1,70m sur la pointe des pieds...
Le festival créé par les Black Angels (anciennement nommé le
Heavy Psyche Fest), basé à Austin, se délocalise depuis 3 saisons à Angers. Pas
eu l’occasion d’y aller les saisons précédentes et j’ai lamentablement loupé la
venue des Black Angels la première année. Là, c’était l’occas’ à ne pas manquer !
Et puis voir les Melvins en tête d’affiche d’un festoche dit Psyché, ça vaut
son pesant de cacahouètes, non ?
L'affiche !
Arrivés sur place avec Antho, première constatation :
heureusement que la pluie s’est arrêtée de tomber. Une scène est plantée dehors
et deux zicos font un boucan d’enfer ! Un guitariste et un batteur (Solids), qui
jouent un Rock Heavy qui sent bon les 90’s. Entrainant. Et ça tient plus que la
route malgré le son brouillon qui résulte de cette scène un peu coincée entre
un bâtiment et un mur. Bonne entame (comme la bière) !
La suite se passe à l’intérieur ! K-X-P est déjà sur
scène (ça ne chôme pas entre les concerts !). Deux batteurs + un
guitariste/chanteur (Hurleur)/bidouilleur de sample ! Les mecs sont grimés
de longues tenues noires avec capuche, forçant encore plus la curiosité. J’ai bien tripé sur
le premier titre, tribal, dansant et bruitiste. Après, c’est un peu tout le
temps la même chose, le trip fonctionnant une fois sur deux. Par contre, avoir
une (deux) vraie(s) batterie(s), qui font le rythme dansant, Disco en live,
faut avouer que ça pète !
Retour dehors, face à la scène extérieure, avec un duo espagnol,
complètement Electro : SVPER. Bon, deux zigues se faisant face et s’éclatant derrière leurs
consoles à bidouiller des sons, pour moi, ça va 5mn. Dans la salle, nous retrouvons Indian Jewelry, groupe
atypique américain : deux guitaristes (le leader Tex Kerschen alternant
avec le micro), une chanteuse/claviériste (Erika Thrasher, moitié du couple à
la base de ce groupe) et une batteuse debout, façon Moe Tucker, martelant en
cadence avec les beats délivrés par les machines. Tripant, là encore pour ma
part, une fois sur deux ! On navigue entre un Velvet Undreground qui
copulerait avec Suicide. Pour un résultat qui alterne bandant et repoussant. A
creuser, tout de même.
Dehors, c’est THE KING KHAN & BBQ SHOW qui va foutre le
feu ! Derrière leur masques et habillé de tenues improbables, ces canadiens vont
réchauffer l’extérieur avec ce Punk/Rock/Rockabily, joué à seulement deux
grattes + une grosse caisse, mais diablement efficace. Blacksnake (alias King
Khan, à la gratte) et Mark Sultan (gratte et grosse caisse), n’ont plus qu’à
nous cueillir, faisant chanter l’auditoire. Et tout le monde aura la pêche et
la banane, durant ce set bouillant. Comme quoi, c’est simple le Rock &
Roll, quand s’est bien fait.
Wand, revient au Chabada pour la deuxième fois, en quelques
mois. Enfin, ils ont déjà pondu un autre disque depuis. J’avais pris un méga
parpaing, la première fois et je tendais déjà l’autre joue pour en « re-manger »
un autre. Et bien, surprise ! Les Wand, n’ont rien perdus de leurs fougue,
mais le show aura été bien différent de la première fois. A l’image de leur
dernier disque (1000 Days) en somme ! Oui, ce disque ne sort que vendredi
25, mais est déjà sur ma platine depuis une semaine. Wand a toujours autant de
puissance, mais l’enchainement des ambiances est plus marqué ! Cory Hanson (guitare) est encore plus le boss
et s’est considérablement amélioré, en quelques mois. Son jeu est plus assuré
et beaucoup plus précis. C’est lui qui dicte le sens à prendre, au reste du
groupe, avec des passages beaucoup plus atmosphériques. On rassure les
bourrins, quelques extraits de Golem, ont été distillés pendant ce set. Quoi
dire d’autre ? Ah si ! Le batteur est fabuleux et le guitariste
rythmique est toujours aussi stone. Défoncé, fixant le public comme si il était
ailleurs, mais capable de distiller en même temps des riffs complètement
démoniaques. Il faut le voir !
Retour, dehors avec un DJ (Blanck Mass) qui officie derrière
ses platines… Nous allons visiter le site, une bonne bière à la main… avant d’aller
attendre les Melvins !
Nous avons le temps de bien nous placer pour la suite :
moi en fosse et Antho dans les gradins (hé ouais, je sais, un mythe s’écroule !).
Le temps de voir Buzz Osborne faire une partie des balances. Ce mec, que l’on
connait depuis qu’on est gamin, est complètement
impressionnant et dégage un charisme de dingue. Bon, (the) Melvins, ça déchire
sur disque, mais sur scène… c'te claque.
Ca commence bien : on entend un mec qui tousse, bloqué
façon sample, craché dans tous les baffle ! Ouaip, c’est bien Sweat Leaf
du Black Sab, qui écorche amoureusement nos oreilles, pour l’entrée des
artistes ! C’est le moment de « manger » sévère ! Visuellement,
d’abord : deux batterie en action, ensemble, c’est d’une puissance !
Et Buzz, habillé de sa « robe » façon gourou, ça fait son petit effet.
Ensuite, le son dégagé : Buzz délivre des riffs façon Panzer, surlignés
(comme s’il en avait besoin !) de la basse ultra-saturée de Jared Warren
avec deux bougres qui s’évertuent à défoncer leurs peaux, au milieu (j’ai nommé Coady
Willis, autre moitié de Big Business et l’autre légende, Dale Crover !).
Deux batteurs qui se complètent sur certains titres, ou totalement
synchro sur les autres, c’est selon. Sensation impressionnante, oppressante
parfois, mais surtout extrêmement jouissive. Buzz fait le show, scéniquement,
musicalement et vocalement, appuyé par les chœurs des trois autres (ça aussi, c’est
très fort !). Les Melvins ont fait virer ce festival, du Psyche vers le
Metal le plus lourd. Petit plaisir des programmateurs ? Si c’est ça, merci
d’avoir eu l’audace de faire venir ce groupe légendaire, dans la cité du Roi
René. Et si c’est dans la charte du festival, alors Levitation c’est couillu !!