Putaing la surprise!!!! Pensez donc : Master Musicians Of Bukkake à Nantes!!! Ils l'avaient déjà fait lors de leur dernière tournée (2011?), mais là il me semblait bien qu'il allait falloir monter à la capitale pour voir le phénomène drone du moment... Et ben non en fait!!! Tout ceci dans le cadre d'un petit festival tranquille : le festival Indigènes... Alors MMOB c'est quoi??? Ben c'est encore un groupe de Seattle!!! Composé d'anciens et actuels membres de Secret Chiefs 3, Burning Witch mais surtout Earth ou Accused (tous deux groupes précurseurs et partis prenants du mouvement qui nous intéresse, mythiques à défaut d'être connus), le groupe nous livre un drone évolutif, avant gardiste, tout en longueur plutôt qu'en lourdeur (les guitares sont quand mêmes bien présentes hein), et original par le fait qu'il n'hésite pas à utiliser moults instruments traditionnels orientaux et particulièrement tibétains. Le tout donnant un effet des meilleurs à l'heure de s'élever dans les brumes du voyage interplanant du vendredi soir... Qu'est ce que c'est long et lent, mais on sait bien que plus c'est long plus c'est bon... J'ai pas de vidéos du concert de Nantes, mais on trouve sur Arte celui du concert de Villette Sonique, quelques jours plus tard... Ca donne une bonne idée...
Bon, y'avait pas que MMOB qui valait le coup, mais aussi un autre groupe très sympa : les canadiens de Besnard Lakes, à la musique belle comme une fleur des champs des grandes plaines qui se balance au vent un soir d'été orageux... Putaing qu'est ce que c'est beau bordel!!! On se laisse emporter par les envolées toutes tirées à l'infini du guitariste leader Jace Lasek... Ouaip, un truc lumineux et sombre à la fois... Me rappellerait presque les ambiances de Pink Floyd version Wish You Were Here... Von Pariahs aussi, un mélange de rock puissant, sautillant, typé 80's qui lui, m'a rappelé les meilleurs moments de Midnight Oil et du grand Peter Garrett. Je laisse la place à mon pote Nono, qui lui est très bon pour donner sa version des faits
North America : On
commence avec du post rock inventif ! Groupe formé de vraisemblablement
deux frangins : un batteur au jeu très inventif et très trippant, un
guitariste variant arpèges clairs et riffs saturés et des boucles de sons étoffant
leurs compos. Un total de quatre morceaux étirés et envoutants. Typiquement le
groupe intéressant en live, mais qui risque fort d’être ennuyeux sur disque !
Master Musicians Of Bukkake :
Changement de style avec un groupe de
doux fêlés effectuant un Drone agrémenté de nombreux instruments orientaux et
chants incantatoires ! Les mecs sont déguisés (on n’aperçoit pas leurs
visages). Il y a très peu de lumières et de la fumée est régulièrement projetée :
tout est rassemblé pour nous emporter sur une autre planète ! Les deux
batteurs apportent un élément tribal aux compositions qui mettent de longues
minutes pour se mettre en place et nous rentrent dans la tête et tout le corps !
Set trop court ! Concert superbe, s’il on se laisse happer par cette
ambiance !
Von Pariahs : Autre
concert, autre ambiance avec ce groupe de punk/rock français qui enchaine les
titres courts et puissants ! Basse caoutchouc, claviers et guitares agressives
qui rappellent certains grands groupes comme savent nous produire les anglo-saxons.
Kyuss me dira que le chanteur (originaire de Jersey), par sa débauche d’énergie, lui faisait penser
au grand dégingandé de Peter Garrett ! C’est pas faux !
Concert énergique et
frais ! Un dernier titre dingue où
le chanteur fini par balancer son micro le long de la batterie et on file rapidement. Cela pour se placer idéalement pour voir le groupe
pour lequel je suis venu ici ce soir…
The Besnard Lakes : Voir ces
canadiens près de chez moi ce soir, est quelque chose de totalement inespéré !
Heureux de pouvoir profiter de leur musique en live, eux qui me procurent tant
de frissons lorsque j’écoute leurs disques (le désormais classique
triptyque Are The Dark Horse, Are The Roaring Night et le
petit dernier qui enfonce le clou, Until In Excess, Imperceptible UFO
(voir mon humble chronique) !)
Je ne fus pas déçu par
cette prestation intense, mais bien trop courte ! Je ne boude pas mon
plaisir car nous avons eu droit à la crème de leur dernier opus, mais je n’aurai
pas été contre un Albatros ou un Disaster ! Olga, toute
petite derrière sa basse, nous a gratifié de lignes rythmiques impressionnantes
avec son batteur bucheron ! Jace et son acolyte à la guitare lead
nous ont, tour à tour, charmé avec leur arpèges et fait trembler avec leur puissants riffs qui
déboulent sans crier gare ! Et ces voix, ces voix entremêlées qui dénotent
parfois avec la puissance dégagée, mais qui le plus souvent vous mettent en
apesanteur. 46 Satires (belle entrée
en matière), People Of The Sticks (magnifique), The Specter (enchanteur),
At Midnight (cette basse !!), Catalina
(vaporeux), Colour Yr Light In (au charme rétro) nous ont scotché sur
place, tout en faisant bouillonner nos cerveaux…
Dark, Dark, Dark : Détour par la
grande salle pour voir ce groupe avec banjo (que l’on n’entend pas), accordéon
(joué comme en baloche) et chanteuse au piano qui nous parait bien fade après
ce que l’on vient d’entendre ! Deux titres nous suffisent pour nous
décider à regagner tranquillement nos pénates (oui, nous avons squeezé la suite
avec Cantaloupe )
D'autres découvertes de Nono sur http://ziqueinmyhead.blogspot.fr/
D'autres découvertes de Nono sur http://ziqueinmyhead.blogspot.fr/
Merci Antho...
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