Mark Pickerel (1er batteur des Screaming Trees et batteur de Truly) en parlant de la scène dans les années 80 : Je me rappelle avoir été intimidé par la réputation de Green River, parce qu'il semblait qu'ils avaient beaucoup en commun avec les Screaming Trees. J'avais toujours pensé qu'ils étaient le groupe contre lequel on aurait à prouver quelque chose, si on avait à se faire une réputation à Seattle. Avant qu'on monte à la ville, les groupes à Ellensburg était tellement en compétition, chacun balançant énormément de conneries dans le dos des autres. Avant qu'on soit accepté dans la communauté à Seattle, je me rappelle avoir pensé que tous ces groupes, là bas, allaient devenir nos ennemis. Mais en fait on a été complètement surpris : on s'est fait accepter chaleureusement non seulement par le public, mais par les groupes eux mêmes. Il semblait que tous ces groupes travaillaient étroitement ensemble, afin que les choses marchent pour tous - Chacun travaillait pour servir une cause commune, la cause de tous.
Charles Peterson (photographe) : Quand je photographiais Green River, il y avait les gars de Soundgarden à les encourager. Et quand je photographiais Soundgarden, les mecs de Green River étaient toujours là à trainer dans le coin...
Ce qui me rend perplexe : on est en voie de rentrer dans la case "Classic Rock". C'est un truc qui m'a toujours fait chier, mais merde, c'est un grand honneur d'en être. Ça veut dire pour moi qu'on a fait quelque chose de bien - qu'on ne s'est pas éloigné de nos idéaux. Bon, ça vous fait juste vous sentir vieux... Quand je suis à Seattle, je vois les mecs de Soundgarden, et on file ensemble voir les gars de Pearl jam. C'est surprenant que personne n'ai jamais été affecté par ça, cette idée de compétition. Il n'y a jamais eu le moindre sentiment de compétition. Quand on joue, Novoselic est là, Kim Thayil arrive et jamme avec nous. Duff (Mac Kagan) est en ville? - il vient et il jamme. Toujours tu finis par rentrer dans une salle de répét' miteuse, merdique et qui sent le moisi. T'as un mec de Soundgarden, un mec de Nirvana, un putain de gars de chez Queensrÿche*, et un gonze des Guns N'Roses - et moi en train de pirater quelques riffs. Rien n'a vraiment changé finalement...
Je suis un peu fleur bleue, moi, à toujours penser que c'est en s'entraidant qu'on arrive à faire des grandes choses... Suis surement pas fait pour vivre dans ce monde là... Spéciale dédicace au petit monde des adorateurs de grunge en France : Sly, Cyborg, Sylverbast et les autres qu'on ignore encore... Et pour te faire écho Sly, par blog interposé, c'est pas grand chose tout ça, mais bordel on peut la changer cette putain de société qui ne pense qu'au fric, mais qui ne veut pas voir qu'elle est en train d'absolument tout pourrir!!! Et l'amitié, mettre du lien entre les gens, prendre du bon temps ensemble, finalement c'est une réponse tout à fait crédible à ça : c'est la chose la plus simple qui soit, ça coute rien et ça peut rapporter gros... La Vie, merde, n'est belle que si on y inclut entraide et amitié... Bordel, ça se saurait si l'argent faisait le bonheur... On devrait penser inconditionnellement à d'abord prendre plaisir avec la personne qu'on a en face de soi plutôt qu'avec l'argent qu'on a dans son porte monnaie... Si on mettait vraiment l'humain plutôt que l'argent au centre du système sociétal actuel, on en arriverait pas aux abbérations qu'on peut voir et entendre tous les jours... Donc pour moi, je le répète encore et encore, le véritable testament du Grunge en tant que mouvement, c'est ça, c'est un exemple quelque part : ces gars, cette bande de "nerds" (We were nerds, goddammit!!!! disait Van Conner dans Hype!), ont révolutionné le monde de la musique juste grâce à des amitiés solides, une envie de faire les choses ensemble, de l'entraide et une ouverture continue aux autres. Cette bande de "nerds", de ploucs, a, malgré elle j'en conçois, montré à tous, y comprit aux biens pensants, quelles sont les vraies valeurs de la Vie. Si le Grunge, c'était juste de la musique, perso je m'en foutrais complètement. Il se trouve que le Grunge à Seattle, c'est bien plus que de la musique, ça va bien au delà de la musique. Le Grunge à Seattle, c'est une aventure humaine, l'histoire de multiples amitiés intercroisées, et c'est vraiment ça que j'ai envie de faire sentir sur ce blog... Trinquons à notre amitié interblog : Grungement votre!!!!
*Queensrÿche : groupe de métal plutôt progressif issu de Seattle, et qui était vraiment en vue à la fin des années 80 début des années 90... Au fait : un morceau de Spys4Darwin dans la playlist Grooveshark à droite : groupe monté à l'aube des années 2000 par Sean Kinney, Mike Inez et Chris DeMargo, le guitariste de Queensrÿche...