Seattle est au rock n'roll ce que Bethléem est au christianisme.
Spin Magazine (1992)

On a besoin qu'il arrive à nouveau quelque chose comme ça - pour changer la face de la musique. Tout de suite!
Mike Inez (Alice In Chains)

28/10/2012

The U-Men, total chaos!!!!


Charles Peterson (photographe officieux de la scène de Seattle) : Les U Men ont été définitivement les parrains de la scène de Seattle.

Dave Dederer (guitariste des Presidents of the United States of America) : Le seul groupe qui me bottait à l'époque, c'était les U Men. Ils étaient pour moi le meilleur groupe de rock n'roll de tous les temps.

Charlie Ryan (batteur des U Men) : L'idée de monter le groupe était de Tom. On avait volé le nom à un bootleg de Père Ubu qui s'appelait "The U Men". On bossait pas - on écoutait juste de la musique en buvant des bières. Tom a dit : "Je pense qu'on devrait monter un groupe, Charlie". Et j'ai dit "Ok".
-Tu seras le batteur.
- Mais on sait pas comment jouer.
- C'est ok, on va apprendre.
- Mais on n'a pas de matos.
- Te fait pas de bile pour ça...

Bon, parler du Grunge sans parler des U Men, c'est comme parler des romains sans parler de César... Après deux ans d'existence de ce blog, va falloir remédier à ça... Les U Men, c'est l'avant garde de la déferlante grunge : un son pré Sub Pop, une attitude archie punk, un j'm'enfoutisme incroyable, et du talent plein les poches... Les premiers, réellement, à mélanger toutes ces influences contradictoires qui feront la véritable spécificité du son de Seattle. Les premiers à obtenir une sorte de reconnaissance régionale, voire nationale (toute proportion gardée, le hardcore à l'époque étant complètement underground), les premiers à enregistrer des morceaux dignes de ce nom. Les parrains du grunge quoi merde bordel de dieu!!!! 1981 voit donc la première rencontre entre trois jeunes branleurs (euses), anciens copains de collège à peine majeurs et plutôt intimidés (Tom Price, guitariste, Charlie Ryan, batteur et Robbie Buchan, jolie bassiste), et John Bigley, un taré de première dont l'attitude anti conformiste impressionne bon nombre dans le milieu hardcore...

Tom Price (guitariste des U Men)On le voyait de temps en temps en soirée, c'était un personnage incroyable... Une des premières fois que je l'ai vu, c'était un soir à une fiesta, il a traversé une fenêtre, est tombé deux mètres plus bas dans un tas de verres brisés, et est revenu avec un de ces airs inquisiteurs, genre : qui m'a poussé?. Il était juste bourré et avait dû louper une marche ce genre de truc. Charlie et moi on s'est dit qu'on devait avoir ce gars comme chanteur. On n'avait aucune idée de si il savait chanter ou pas, mais à l'époque c'était sans importance.

Charlie Ryan : On était intrigué, mais on avait plutôt peur de lui. Il avait un petit quelque chose de Jim Morrison. Quelque chose de taré dans le regard, comme s'il avait peur de rien. A le croiser, tu pouvais pas savoir si il allait t'embrasser, te tuer ou te baiser. On l'avait vu se jeter une ou deux fois dans des bastons, ça nous impressionnait. On le voulait comme chanteur, mais on était trop flippés pour aller lui demander. Donc on a proposé à Robbie, la fille, de le faire. Elle a rit et nous a traité de lavettes, et à la première occasion qu'elle a eu, elle est allé parlé à John.

John Bigley : C'était à un show de Johnny Thunder, Robbie est venue me voir pour me demander d'être leur chanteur. Apparemment, ils pensaient que j'étais taré - ils étaient intimidés. Je lui ai dit que j'étais pas sûr, que je savais pas chanter, puis au bout d'un moment j'ai dit ok!

Robin Buchan : Quand on l'a rencontré, il était tellement outrageux. Il était capable de tout, il prenait n'importe quelle drogue. C'était un sauvage.

Daniel House (Skin Yard, 10 Minute Warning, C/Z Record proprio) : Il était allé cherché son permis de conduire avec du maquillage autour des yeux et sur les lèvres. Ils ont pris sa photo comme ça. Pendant des années il a eu un permis de conduire avec une photo ou il ressemblait à un espèce de clown débile.

Charlie Ryan : Notre première répet'? On était tellement excités et nerveux. Il avait amené une bouteille de vin. "Quelqu'un veut un verre de vin?". "Ouais, j'adore le vin". On buvait rien que de la bière à l'époque, et lui il arrive avec du vin. Et il s'est mit à chanter comme tu t'y prendrais pour décolorer toute une lessive. Sa voix était féroce. C'était pas poli du tout. Ça sonnait comme un animal qui gueule. Il était juste à hurler, et nous on était ravi : C'est ça bordel, c'est ça!!!

C'est le début de l'aventure pour les U Men, à écumer les bas fonds de la ville, entre garages de banlieues et sous sol d'immeubles. On est au début des 80's, et comme il a déjà été dit, à l'époque aucun lieu n'était spécialement prévu pour accueillir de tels groupes. Les U Men se font rapidement remarquer par leurs prestations scéniques hors de tout contrôle. Surtout, son chanteur, inquiétant, ténébreux, imprévisible, devient une des attractions du milieu... A ses débuts, Bigley joue plus une performance d'artiste qu'un véritable tour de chant. Du style à rester planté là tout en toisant l'audience d'un sale oeil... Le groupe se taille rapidement une réputation : dangereux, menaçant, injurieux, les concerts se terminent souvent dans le chaos le plus total, et par voie de conséquence, avec la police au cul... D'autant qu'ils sont suivis de près par les Bopo Boys, un gang de Seattle qui les adorent, eux et les Fastbacks, mais qui ont la sale manie de sortir les poings un peu facilement...

Robin Buchan : Le seul truc que je me souvienne à propos de nos concerts, c'est le fait d'être encore et encore viré par la police. On détient le record à Seattle, d'avoir eu 13 concerts de suite interrompus par la police. J'étais super bonne à déguerpir quand les flics arrivaient.

Larry Reid (manager des U Men) : Les U Men étaient un peu plus jeunes que moi. J'étais allé à quelques uns de leurs concerts. J'étais fasciné. C'était un mix étrange de punk hardcore, de Northwest garage, de rockabilly et de psychédélisme - même s'ils ne savaient pas jouer de leurs instruments (rires). Vous alliez à un de leurs concerts, et c'était complètement imprévisible, vous ne saviez jamais ce qui allait arriver. Les flics finissaient toujours par débarquer. Il y avait quelque chose dans l'énergie et l'atmosphère d'un show des U Men qui faisait que ça se terminait systématiquement dans un bordel complet. Un jour John Bigley m'a appelé : "On a besoin d'aide". Donc je les ai pris sous mon aile. Je faisais en sorte de les manager - mais ils étaient immanageables à l'époque.

1982 voit donc arriver deux changements majeurs pour la destinée du groupe : ils trouvent en la personne de Larry Reid, un ancien du circuit, propriétaire successivement de quelques bons pubs qui donneront la part belle aux groupes de rock naissant, tel le Graven Image ou le Rosco Louis, celui qui tachera de leur donner une certaine direction. Et changent de bassiste. Robbie quitte le groupe et accessoirement Tom, son boy friend, désireuse qu'elle est de repartir à zéro dans une vie qui ne lui avait déjà pas fait de cadeau. Elle est remplacé par Jim Tillman, un gars qui touche sa bille à la basse, et qui participe déjà activement à la scène locale naissante.

Tom Price : Larry avait peut être 25 ans, alors que nous on en avait 18, ça faisait une grande différence. Ce qui était incroyable avec lui c'est qu'il se foutait de faire du fric ou pas. Il entassait des tas de gens dans des tous petits espaces, mais sans jamais se soucier de si il allait gagner quelque chose ou pas. Quand à Jim Tillman, ça a tout changé. C'était un extraordinaire bassiste - un super bon musicien. Il avait un peu de fric, du matos, et il savait comment régler un ampli. Avec lui on est devenu des musiciens compétents... 

Larry Reid : Je suis devenu leur manager officiel, et à un certain point j'ai commencé à prendre 10% de rien du tout. On tachait de mettre de coté tout ce qu'on gagnait pour enregistrer. Les U Men ont sorti un premier EP en 1984 sur Bombshelter, qui était en fait la version primaire de Sub Pop. C'était Bruce Pavitt en fait... 

Dave Dederer : Leur premier EP est un des plus grands disques de tous les temps. Le premier morceau était "Shoot 'Em Down", qui commençait avec ce cri que John Bigley faisait :  "WOW WOW WOW". La première fois que je les ai vu, au Grey Door, ils ont ouvert avec ce morceau. Je me souviens m'être senti comme si je décollais du sol et que j'allais m'éclater contre le mur d'en face. Trop puissant. Un des plus grands moments que j'ai jamais vécu en concert.

Larry Reid : Faire tourner les U Men était un challenge, leur réputation les suivait partout. Une fois j'ai dû contrefaire une autorisation d'occuper un bâtiment pour satisfaire les pompiers. Une autre fois, on avait programmé un show dans un abattoir nommé le Meatlockers, et on avait installé le bar dans un monte charge, donc quand les flics sont arrivés, on a juste surélevé le monte charge, en fermant bien les portes. Ni vu ni connu. Quel bar? Y'a pas de bar ici! (...) Manager les U Men m'a valu quelques bastons. Un soir un punk du coin m'a éclaté une bouteille sur le crane... (...) Ils étaient plutôt pas mal physiquement parlant, et grâce à ça il y avait beaucoup de filles aux concerts. Et comme les filles venaient, les gars venaient aussi. Plus tard, j'ai expérimenté le même phénomène avec Nirvana.

John Bigley : Un jour on avait loué le Laurelhurst Community Center - Laurelhurst était une banlieue de Seattle, près de l'Université. On dépose notre matos, et le mot court alors très vite que les "tarés se sont emparés du Community Center". Un groupe de vigilance, des jeunes du quartier débarquent et commencent à casser les vitres de bagnoles et à taper sur tout ce qui bouge. Y'avait plein de monde qui courrait partout en saignant, en criant ou en chialant. La police est arrivé, évidemment. Just chaos!!!

Mais le plus beau fait d'arme "live" des U Men reste ce show qu'ils donnèrent en 1985 au Seattle Center. La scène sur laquelle ils devaient jouer, celle du Mural Amphitheater, était entouré d'une sorte d'enceinte remplie d'eau, comme une douve. Larry Reid et le groupe décident donc de mettre littéralement le feu au concert... Bigley avait amené une bouteille de vodka sur scène, prétendument pour en boire. Mais dans les derniers instants du concert, il verse son contenu dans l'eau, met le feu à un balai qui trainait là, et le jette dans l'eau. L'enceinte de flotte s'embrase. La foule part en délire total. Les flics débarquent. Ce concert achèvera de faire des U Men le groupe à abattre pour les habitants de Seattle, le groupe adulé qu'il est resté pour tous les hardcore kids du coin...

Charles Peterson : Le truc donc je me souviens le plus, c'est qu'on est tous devenus dingues, et qu'on a commencé à slammer les uns sur les autres. Et les gars de la sécurité ont cru qu'on allait se foutre sur la gueule et ont tenté de nous séparer. "Hey mec, on fait que danser". Je me souviens un gars avait piqué le chapeau d'un des gardiens et dansait autour. C'était le bordel complet.

Tracey Rowland (la femme de Larry Reid) : Norman Langill, le gars qui organisait le festival, hurlait, criait tout ce qu'il pouvait et sautait partout. De rage. Il était furieux.

John Bigley : C'était le chaos. Les gens criaient, couraient, les kids n'en croyaient pas leurs yeux. Larry m'a sauté dessus en criant : "Prend le matos, on se taille". On a sauté dans le camion avant que la police nous tombe dessus.

Kerry Harrop (une employée de la future Sub Pop) : J'étais subjuguée par l'audace de ces gars. Je suis sûr que si il y avait eu une photo panoramique du public de ce concert, on aurait trouvé chacun des kids qui ont fait le Seattle Sound par la suite. Je pense que si tu étais dans un groupe à l'époque et que tu voyais ça, ça ne pouvait que renforcer tes convictions.

Mark Arm : Je sais pas si c'est le meilleur concert des U Men que j'ai vu, mais c'est sans conteste le truc le plus dingue et le plus cool que j'ai vu à un concert des U Men...

Les U Men ont été un des tout premiers groupes underground de Seattle à partir en tournée nationale. Mieux, ils signent un deal chez Homestead Records, un des labels indé en vogue à l'époque :

Jim Tillman : J'avais un peu de fric, j'ai acheté un bus scolaire, et on est parti sur les routes du pays à 70 km/heures. On est passé de Los Angeles au Texas, puis à Minneapolis. On a joué des concerts dingues avec des groupes dingues - Buttholes Surfers, Scratch Acid...

Mark Arm : Les U Men sont allés au Texas et sont restés à Austin pour pas loin d'un mois, à crever la dalle. Tom Price nous a expliqué qu'il mangeait des patates crues parce qu'il avait pas un rond.

Jim Tillman : J'ai retrouvé récemment un des mes carnets de notes, ou je tachais de faire un semblant de comptabilité. C'était vraiment hilarant. A un moment ça dit : Payé : 60$, bières : 20$, net : 40$. Alternateur : 60$. Net : moins 20$. J'étais vraiment maigre - j'avais un bidon de 5L de beurre de cacahuètes que j'avais amené de la maison, et je survivais avec ça. Et j'avais découvert que si tu avais vraiment la dalle, le fait de boire deux trois bières hyper rapidement et de sauter partout juste après te donnait l'impression d'avoir l'estomac remplit... 

Tom Price : Dire qu'on partait en tournée était inapproprié. Je pense que notre première tournée on est parti genre 3 mois et on a fait seulement 5 ou 6 concerts. C'était plus un truc du genre on migre à LA pour un mois, ensuite on migre au Texas pour un autre mois. Finalement, au fil des ans, ça ressemblait plus à une vraie tournée...

Larry Reid : Quand les U Men sont allés sur Homestead, ça a vraiment ouvert des portes pour beaucoup de monde, et amené une vague de créativité dans le Northwest. Le son des U Men n'avait pas de grandes similitudes avec le grunge, mais leur attitude oui. Beaucoup des groupes qui ont été connus par la suite ont fait les premières parties des U Men. Et des lieux ont ouverts pour programmer ce genre de groupes car les U Men avaient prouvé qu'ils pouvaient faire de l'argent. Pas mal de jeunes musiciens ont commencé à considérer le punk rock comme une vocation viable. Ils étaient à tous les concerts : Stoney Gossard, Steve Turner, Mark Arm...

Dave Dederer : Ils ont amené tellement de choses - même s'ils ne sonnaient pas exactement comme ce qu'est devenu le grunge. Ils formaient une équipe fantastique. Ils avaient une section rythmique qui balançait grave. La "guitare grunge" que Tom Price utilisait en 1983 ou 84, qui était le genre de guitare que personne n'utilisait à l'époque, et qui était considéré comme une guitare de merde, des gars comme Steve Turner ou Kurt Cobain l'ont adopté par la suite.

Les U Men se séparent en 1989, après avoir sorti Step On A Bug, leur unique album, ainsi qu'une flopée de singles et quelques participations à des compilations depuis devenues cultes (Deep Six ou Sub Pop 100). Usés par ces quelques années de délires total. Leur dernier concert voit Tom Hazelmayer, un ancien de la scène punk de Minneapolis qui cherche à monter un nouveau label, Amphetamine Reptiles Records, prendre la basse. Un 45 tours posthume du groupe sortira d'ailleurs chez Amph Rept... John Bigley et Charlie Ryan partiront monter le très garage punk Crows, alors même que ce dernier et Tom Price jouent déjà dans un nouveau groupe, Cat Butt. Tom Price créera par la suite un des outsiders garage du Seattle Sound : Gas Huffer... Les U Men resteront à jamais le groupe qui a rendu possible la déferlante grunge...

John Bigley : Pas de profonds ni de sombres secrets - juste la période Reagan, cucul, l'angoisse de l'adolescence, les problèmes existentiels. Le groupe? : pas de quoi en faire un foin. C'était absolument pas un expérience rock n' roll comme on peut en entendre. J'étais pas très à mon aise sur scène devant tout ce monde, donc soit je me bougeais soit j'allais faire des conneries. C'était très intense. Chaque concert, c'était vraiment moi.

Ci dessous une des rares vidéos des U Men trainant sur le net... Et juste pour l'ambiance, car la qualité est pourrie, un live de 1986... Quelques autres morceaux dans la playlist Grooveshark à droite... 



23/10/2012

Seattle Grunge's Anecdotes : Kim Thayil ou les secrets du son de Seattle...

Garrett Shavlik (batteur des Fluid): A propos de TAD : Tad essayait d'être tellement heavy. Il était tellement drôle sur scène que c'en était à se taper le cul par terre. Le groupe jouait très bas et très dur, Drop D. Son truc à lui c'était : « J'ai juste envie de jouer cette note, pour que les gens se chient dessus!!! »

Kim Thayil (guitariste de Soundgarden) : Mark Arm, moi même et Buzz Osbourne étions un jour chez Mark dans le U District, à écouter des disques et discuter, c'était vers 1986. Buzz soutenait que dans nombre de morceaux de Black Sabbath, Tony Iommi utilisait ce qu'il appelait l'accordage en Drop D, quand la corde en E grave était réglée un peu plus bas que la normale. Ce qui rendait le son un peu plus lourd, un peu plus heavy. Après ça, j'ai écrit pas mal de morceaux sur ce modèle, Drop D, comme "Nothing To Say" par exemple. Et ça m'a aussi incité à chercher d'autres drop tuning dans le même genre. Les gens ont commencé à nous (Soundgarden) comparer à Led Zeppelin ou Black Sabbath, mais on n'écoutait pas ces groupes là - on était dans Bauhaus et Killing Joke à l'époque.

A propos d'Alice In Chains : Quand ils étaient encore Alice N'Chains, leur première démo sonnait beaucoup plus proche de Poison que de l'énorme monstre sonore qu'ils sont devenus. Ça a vraiment changé quand ils nous ont écouté (rires). Jerry Cantrell et moi devions être un soir à un concert de DOA, c'était au Hall Of Fame quelque part dans le U District. Jerry m'a demandé comment jouer des morceaux comme "Nothing To Say" ou "Beyond The Wheel" et si j'avais une sorte de secret pour ça. Yes mec, il y a un truc qu'on appelle Drop D tuning... Pas longtemps après, ils ont enregistré une démo qui contenait énormément des morceaux qui composent Facelift... Et qui utilisaient ce fameux accordage en Drop D ...

En vrai, ça donne ça : Searching With My Goog Eye Closed, un des morceaux les plus heavy de Soundgarden, et la vidéo Live Facelift en entier pour Alice In Chains...




06/10/2012

Ou l'on reparle de PJ20 : Alpine Valley

Bon, il m'a semblé important de revenir un peu sur l'évènement mondial de l'année 2011 que furent ces deux jours de concerts donnés par Pearl Jam en septembre à Alpine Valley dans le Wisconsin. On en revient toujours au même avec Pearl Jam, et c'est limite casse couille : ils pensent toujours à faire plaisir aux fans... J'sais pas moi, ils pourraient quand même un peu cracher dessus, leur balancer des bouteilles à la gueule, les traiter de connards en interviews... Enfin merde PJ, faites comme les autres bordel!!! Bon, tout ça pour dire que les quelques milliers de privilégiés qui profitèrent du WE eurent droit à un vrai festival d'été avec une vraie prog, vous vous en doutez, qui fut exclusivement constituée de la famille PJ (Jon Doe de X, Mudhoney, QOTSA, Joseph Arthur, The Strokes, l'irlandais Glen Hansard, et le multi instrumentiste Liam Finn, le tout s'invitant mutuellement sur scène pour des boeufs à n'en plus finir). Cerise sur le gâteau, pour finir les deux soirées : deux concerts coup sur coup de PJ, et des guests en pagailles, dont l'ami de toujours Chris Cornell, pour quelques reprises flamboyantes de Mother Love Bone ou Temple Of The Dog!!! Quelques vidéos pour se mettre dans l'ambiance : Joseph Arthur et les PJ guys pour un prélude à RNDM, QOTSA et Josh Homme au maximum du cool avec Vedder en guest, et le final du deuxième concert de PJ : Rockin' In A Free World de qui vous savez!!!!





PJ c'est les meilleurs!!! Tous ceux qui les ont vu en live savent ce qu'il en est : que c'était un de leurs tous meilleurs sinon le meilleur de toute leur foutue vie de fan de rock!!!