Seattle est au rock n'roll ce que Bethléem est au christianisme.
Spin Magazine (1992)

On a besoin qu'il arrive à nouveau quelque chose comme ça - pour changer la face de la musique. Tout de suite!
Mike Inez (Alice In Chains)

10/04/2011

Un Blood Circus bien saignant svp!!!

Blood Circus est à ranger dans le premier wagon des groupes Sub Pop, et, à ce titre, dans celui du "son" Sub pop des origines, celui qu'on fit sonner comme tel en le produisant comme tel, celui là même qu'on qualifia de crade, crasseux, poisseux - grunge en gros... Et ça mon pote, pour être poisseux c'est poisseux!!!! Tiens donc qui c'est qu'on retrouve là? : ce bon vieux Jack Endino. Ben ouais quel hasard, c'est bien lui qu'était aux manettes quand Blood Circus se mettait à enregistrer quek' chose!! Étonnant ça!!! Du pur rock n'roll en fait, rien de moins rien de plus, à l'instar de ses collègues nouvellement formés, Mudhoney ou TAD.

Geoff Robinson (guitariste de Blood Circus) : On n'était pas vraiment dans le "Seattle Sound". Pour nous ce qu'on faisait c'était d'abord du rock primaire. Si les hommes préhistoriques avaient joué du rock n'roll, ça devait sonner un peu comme ça.

Michael Anderson (chanteur guitariste) : On faisait juste une musique qui ressemblait à un bon vieux plat "barbaque patates"

Ouais... Pour le sûr pas du léger... Le groupe sort en 1988 un premier single "Six Foot Under / Two Way Street" numéroté SP13 et partage la scène à l'époque avec Mudhoney, Nirvana ou Swallow. Suivra un premier et ultime Ep : Primal Rock Therapy, qui sera agrémenté quelques années plus tard de 5 titres. Carrière éclair oblige, Blood Circus se sépare en 1990 suite à une tournée de 6 semaines dans tout le pays en compagnie des Thugs. Puis se reforme pour la forme en 1992...

Doug Day (batteur de Blood Circus) : Notre timing était vraiment mauvais. Je pense qu'on était tout près d'une certaine reconnaissance et ça doit être le pire en terme de mauvais timing... On a toujours joué ce type de musique. On n'était pas dans un trip artistique...

Rod Moody (chanteur de Deranged Diction et Swallow) : Blood Circus, avec Mudhoney, était le prototype du "grunge version 1.0" - riffs massifs combinés avec le grognement épais, guttural du chanteur Michael Anderson. Comme Swallow ou Cat Butt, Blood Circus était un comme un tas de ferraille, et personne ne savait jamais à quoi s'attendre à leurs concerts. Parfois ils étaient phénoménaux, le reste du temps souvent trop désordonnés et bourrés pour ne pas faire mieux qu'un gros bordel sonique.

Jonathan Poneman (co-chef de Sub Pop) : Un paquet d'entre vous avez élus vos disques de Soundgarden, Mudhoney ou Nirvana comme des sommets du "grunge". Pas de bol. Primal Rock Therapy est "l'acid test". (...) Blood Circus a non seulement été boudé par les critiques, mais a été l'une des plus mauvaises ventes de l'histoire de Sub Pop

Le son Blood Circus reste cependant un modèle du genre, et perso, Primal Rock Therapy reste lui un des "vrais grands albums méconnus" du Seattle Sound. Deux morceaux dans la playlist Grooveshark : un de l'Ep, l'autre, The Outback, excellent morceau de la compil Sub Pop 200. Calling For Lisa en vidéo, extrait de Hype!

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